Pendant mes vacances cet été, j’ai beaucoup entendu autour de moi :
« Vas-y, lâche-prise ! C’est les vacances enfin ! ».
Des gens que je ne connaissais pas, à la plage, sur une terrasse à qui on assénait cette phrase.
Des personnes que j’ai ressenti à bout, terrorisées de « faire mal » parce que justement, elles ne parvenaient pas être détendues…
Tu stresses ? → « Lâche prise ».
Tu contrôles trop ? → « Lâche prise ».
Tu es tendue en vacances ? → « Lâche prise ».
C’est devenu l’équivalent moderne de :
« Souris naturellement pour la photo ».
Ce qui n’est rien d’autre qu’une injonction à… se relâcher !
(C’est pas franchement absurde dit comme ça ?)
Le problème, c’est qu’on ne lâche pas prise par décret.
Le contrôle, c’est la stratégie que ton cerveau met en place pour calmer l’anxiété.
Donc quand tu entends « lâche », tu paniques encore plus.
Bah oui. Cercle vicieux.
Et soyons clairs : un lâcher-prise total, ça n’existe pas.
Pas plus que la confiance en soi immédiate quand on dit à un enfant : « Allez, fais-toi confiance ! »
Ok, mais… il est où le manuel ?
La vérité, c’est que le lâcher-prise n’est pas une case à cocher.
C’est un luxe. Et ça demande un cadre.
Un danseur se « lâche » quand il maîtrise sa chorégraphie. C’est là qu’il fait alors passer toute son émotion et qui rend son ballet si beau.
Pas avant.
Le piège des vacances, c’est ça : tout tenir à bout de bras toute l’année, puis espérer tout lâcher d’un coup pendant 2 semaines.
Résultat ? Tu reviens épuisée, et tu craques 48h après la reprise.
Ce qui fonctionne, ce n’est pas le grand lâcher-prise une fois l’an.
C’est apprendre à déconnecter en continu.
À faire des VRAIES pauses.
Pas scroller sur ton tél.
Pas prendre un café en parlant boulot.
Mais passer de « je réfléchis » à « je ressens ».
Respirer. Bouger. Ressentir ton corps.
3 minutes. 4 fois par jour. EN PLEINE CONSCIENCE.
C’est ça, ton manuel du lâcher-prise.
Pas une injonction. Pas un slogan.
Une pratique régulière.
Alors non, je ne dis pas à mes clientes « lâche prise ».
Je leur propose autre chose : reprendre leur place.
Se reconnecter à elles, assez pour sentir ce qu’elles peuvent déposer… et ce qu’elles choisissent de garder.
Le lâcher prise, ça ne se décide pas.
Ça se pratique.
Ça s’apprend.
Et surtout, ça s’accompagne.
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